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J’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles pour vous à propos de l’avenir de la planète.
Commençons par les bonnes. L’année prochaine, nous aurons droit à un grand et beau sommet mondial de la Terre tout neuf doté de nobles antécédents. Officiellement appelée Conférence des Nations Unies sur le développement durable, la rencontre est mieux connue sous le nom de RIO+20 parce qu’elle aura lieu 20 ans après le premier Sommet de la Terre à Rio, en 1992. Ce premier Sommet de la Terre (qui lui-même eut lieu 20 ans après la tout aussi importante Conférence de Stockholm sur l’environnement humain) a donné lieu à une impressionnante panoplie de politiques : la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité biologique, la Commission du développement durable, le principe de précaution, une longue et ambitieuse liste de promesses désignées sous le nom d’Action 21, les Principes relatifs aux forêts et j’en passe. Plus d’une centaine de chefs d’États s’étaient rendus cette année-là à Rio de Janeiro, et tous les regards étaient tournés vers eux. Cette fois-ci, la rencontre se déroulera de nouveau à Rio, du 4 au 6 juin 2012. Et il est certain que l’événement aura encore une fois un énorme retentissement.
Lors d’une rencontre préparatoire qui a eu lieu récemment à New York, l’ordre du jour de ce Sommet de la Terre s’est clarifié. Les leaders comptent rendre public un « document politique ciblé » portant sur la transition vers une « économie verte » mondiale et la réforme des institutions internationales responsables du développement durable. Ce deuxième cycle de « réformes » pourrait bien avoir pour effet de tout restructurer, depuis le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) jusqu’aux 500 différents traités et accords environnementaux multilatéraux qui sont actuellement en vigueur. Ces ententes englobent les produits chimiques toxiques, la conservation des océans, la biodiversité, la désertification, les changements climatiques, la réduction de la couche d’ozone, la protection des forêts et bien plus. À en juger par l’aggravation de la situation en ce qui a trait à l’augmentation des températures mondiales, à la faim, à la rareté de l’eau potable et à la perte de biodiversité, l’éco-gouvernance actuelle, où règne une grande confusion, ne donne clairement pas les résultats escomptés. RIO+20 représente pour les décideurs une occasion précieuse de faire le point sur quand, comment et pourquoi les choses se sont gâtées pour notre planète au cours des 20 dernières années ainsi que de planifier intelligemment pour les 20 autres à venir. Espérons que RIO+20 permettra d’injecter une bonne dose de volonté politique dans l’ordre du jour environnemental et d’accoucher d’un plan judicieux pour remettre la planète sur les rails.