décembre 18, 2012

Qui nous nourrira tous?

Article par Pat Mooney pour une discussion en ligne d'Oxfam: "L'avenir de l'agriculture "

Si nous voulons survivre aux changements climatiques, nous devons adopter des politiques qui permettront aux fermiers de diversifier les variétés végétales et animales qui se retrouvent sur nos menus. Ils sont les seuls à avoir la connaissance et la patience nécessaires pour découvrir quels sont les plantes et animaux qui pourront se développer. Un changement fondamental dans les mécanismes de régulation est nécessaire.

Il existe une croyance pavlovienne qui considère que la technologie agricole est en mesure de ré- pondre à nos besoins futurs en nourriture – et un déni pathologique qui rejette l’idée que l’agriculture industrielle a contribué à la crise alimentaire que l’on connaît aujourd’hui. De nos jours, en raison du changement climatique, l’insécurité alimentaire générale des pays du Sud s’est trans- formée en défi mondial collectif. Même les pays aux terres fertiles n’auront peut-être pas le climat, l’eau et les ressources suffisantes pour subvenir à leurs besoins alimentaires en 2050.

Les décideurs politiques sont confrontés de façon conventionnelle à deux options : la chaîne ali- mentaire industrielle de pointe hautement considérée comme hyper productive et efficace ; ou le délicat réseau alimentaire agro-écologique – le choix entre le régime des écolos/adeptes du com- merces équitable (« le régime des 100 kilomètres ») ou le régime hypercalorique basé sur le mo- dèle agroalimentaire (« le régime des 100 kilogrammes »). La « recette idéale » bien sûr, recherche un juste milieu illusoire, à savoir de meilleures avancées scientifiques tout en commerçant équita- blement et en nourrissant de façon durable.

Fichier attachéTaille
Icône PDF qui-nous-nourrira-mooney-dec2012.pdf111.31 Ko
Snippet(s): 
Nous avons conclu qu’au moins 70 % des aliments consommés dans le monde chaque année sont fournis par les paysans ruraux et urbains
Notre estimation de 70 % se confirme involontairement par l’industrie des engrais1, qui s’inquiète qu’entre 40 et 60 % de la nourriture mondiale est produite sans leurs produits chimiques.