Soumis par Ronnie Hall le
Alors que les chefs d’État africains se rendent à Dakar pour le Sommet africain de l’alimentation Dakar 2, 83 organisations de la société civile africaine et internationale ont signé une déclaration collective s’opposant à l’approche de « l’agriculture intelligente face au climat » (AIC) du sommet.
Bien que cela ressemble à une solution à la crise climatique, l’AIC peut inclure une gamme de pratiques destructrices telles que la monoculture à grande échelle, l’élevage industriel ou les OGM. L’AIC renforce les entreprises agroalimentaires et semencières responsables de la destruction des moyens de subsistance des agriculteurs et de la biodiversité agricole. Elle contribue à la crise climatique plutôt qu’elle ne la résout.
Par exemple, le sommet fait la promotion du maïs économe en eau pour l’Afrique (WEMA). Le Centre africain pour la biodiversité a expliqué comment WEMA vise à construire une industrie semencière privée en Afrique et à diffuser des variétés de maïs hybrides. Monsanto et BASF ont fait un don au projet WEMA.
Au lieu de cela, les participants devraient soutenir les initiatives des agriculteurs africains et des organisations qui luttent pour la souveraineté alimentaire et l’agroécologie et qui s’érigent contre l’accaparement des terres par l’agro-industrie et les investisseurs privés.